Réaction d’Alain Dubreuil, responsable du Collectif Racine 75, aux incidents survenus dans les établissements scolaires parisiens

Réaction d’Alain Dubreuil, responsable du Collectif Racine 75, aux incidents survenus dans les établissements scolaires parisiens

Le ras-le-bol des enseignants face à une situation qui empire chaque jour

 

Parmi les nombreux incidents de violence scolaire (pour ne pas envenimer la situation, on parle « d’incivilités » !) relevés dans la région parisienne ces derniers jours, citons :

–          Le 24 septembre, la proviseure-adjointe du lycée Gustave Ferrié (Paris 10ème ) est violemment agressée physiquement par un élève de moins de 16 ans.

–          Après deux récents incidents violents, les enseignants du lycée Théophile Gautier (Paris 12e) exercent leur droit de retrait : le 10 septembre, un élève de troisième qui refusait de quitter la classe après un comportement inacceptable, a insulté et tenté d’étrangler la conseillère principale d’éducation. Le 24 septembre, une enseignante a été menacée de mort par deux élèves qu’elle venait d’exclure de cours.

Faut-il en rajouter ?  Ce ne sont hélas que des exemples parmi tant d’autres !

Dans tous les cas les enseignants ont alerté la direction de ces établissements ainsi que le Rectorat sans obtenir de réponse satisfaisant.  Le Rectorat se contentant de juger « inacceptable » ces actes, de clamer que « les professeurs ont droit à un respect absolu », et arme absolue, de déclarer que « la seule réponse doit être une réponse collective, et que c’est aux enseignants et au personnel des établissements de construire ensemble des projets »… Quelles décisions fortes et efficaces !

Encore mieux, l’ancien ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon, a créé l’Observatoire National de la Violence Scolaire pour mieux faire « connaître les réalités ».

Mais ce n’est qu’une chambre d’enregistrement des plaintes des enseignants (encore faut-il que les enseignants, sans peur des représailles, se décident à faire connaître ces incidents !

Où est le volet sanction/répression qui doit nécessairement accompagner ces plaintes ? Dans le meilleur des cas on nomme des « médiateurs », ou ponctuellement, pour une durée limitée et après les incidents, une « équipe mobile de sécurité » aux compétences non définies!

Alors quelle est la situation réelle dans nos établissements scolaires ? Personne ne peut démentir que le malaise est profond, avec une situation qui empire chaque jour. Les enseignants se sentent constamment menacés, et certains ont « la boule au ventre » en venant travailler. En fait les élèves sont les premières victimes de ce climat de violence dans nos établissements scolaires car les enseignants n’ont plus la possibilité de transmettre sereinement leur savoir.

Quelle est la solution ?  Seul le Collectif Racine propose des solutions permettant de recréer un climat serein dans les établissements scolaires, les élèves pouvant alors étudier et les enseignants enseigner, avec des programmes adaptés et modernisés, faisant fi de toutes les expériences pédagogiques dogmatiques néfastes.

 

Alain DUBREUIL
Secrétaire de la Section parisienne du Collectif Racine

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