Enseignement primaire en Seine-Saint-Denis : tous nos enfants ont droit à une instruction de qualité !
Divers articles, parus ces derniers jours dans la presse nationale et locale, font état d’une méthode de recrutement innovante de professeurs des écoles pour faire face à la pénurie d’enseignants dans notre département, où 300 postes sont à pourvoir, et ce, bien que les vannes du concours de recrutement aient été grande ouvertes, au détriment de la qualité.
En effet, en Seine-Saint-Denis, Pôle Emploi contacte désormais tous les titulaires d’un Master (quelle que soit la discipline de celui-ci) pour leur proposer de devenir enseignant vacataire dans le primaire. Le rectorat valide quasiment toutes les candidatures. La FCPE et le SNUIPP cautionnent le procédé.
Une fois de plus, c’est devant les enfants qui ont le moins en terme de bagage scolaire, mais aussi culturel et linguistique, et qui attendent le plus de la promesse républicaine de l’école qu’on envoye des professeurs qui n’ont de professeurs que le nom, là où il faudrait des personnels bien formés et particulièrement aguerris. Comment s’étonner que certains enfants se contentent de jouer à la marelle des journées entières ou que plusieurs de ces enseignants se succèdent en moins d’une semaine ?
Par ailleurs, derrière la justification de l’urgence, faut-il voir dans cette expérimentation le cheval de Troie de la « nouvelle école » que pédagogue et politiques de droite comme de gauche appellent de leurs vœux : plus de fonctionnaires mais des contractuels, plus de maîtres mais des GO, plus de savoirs mais un vague gloubi-glouba à base de citoyenneté tiède et d’éducation au développement durable ?
Le droit à l’égalité et à la qualité de l’enseignement est bafoué. Des solutions existent pourtant à la crise des vocations dans notre département.
1. Il faut mettre en place un concours de recrutement qui renoue avec l’exigence au niveau des fondamentaux (maîtrise de la langue, mathématiques, histoire et géographie). En parallèle, le département (future assemblée territoriale) et les municipalités doivent s’engager substantiellement et pleinement pour faciliter l’accès au logement des futurs professeurs des écoles, qui aujourd’hui, n’ont bien souvent que le choix entre la chambre de bonne ou la colocation, ce qui ne correspond pas à la juste récompense d’un métier difficile.
2. En parallèle, l’Etat doit enfin prendre les mesures qui s’imposent pour rétablir l’ordre républicain en Seine-Saint-Denis, ce qui passe par la résorption absolue des multiples zones de non-droit qui ne cessent de proliférer.
Telles sont les conditions nécessaires pour mettre fin à la crise des vocations d’enseignants dans notre département. La question de l’éducation est pour nous, au FN-RBM 93, une priorité absolue car elle nourrit la crise de l’intégration et la flambée du communautarisme qui minent notre département.