Combattre le fléau du déni !
Les propos tenus et les incidents survenus le 8 janvier, à l’occasion de l’hommage que les établissements scolaires entendaient rendre dans la sérénité aux victimes des attentats islamistes ont jeté un éclairage des plus vifs sur la réalité présente de la société française : une société ne parvenant pas à réaliser son unité, fût-ce dans l’horreur qui venait de la frapper au cœur, une société gangrenée par le communautarisme que ne cesse de nourrir une immigration de masse échappant à tout contrôle, une société qui s’est trop longtemps enferrée dans le déni face aux maux qui la frappent et à l’échec des politiques qui les ont causés.
C’est pourtant au titre du même déni qu’on a prétendu contraindre au silence ceux, adhérents du Collectif Racine ou non, qui ont témoigné, en rapportant les propos entendus, ceux qui, souvent profondément choqués, ont décrit en toute lucidité les comportements dont les établissements scolaires de la République furent ce jour-là le théâtre. Car oui, en de nombreux établissements, cette journée qui devait être d’hommage donna lieu à d’insupportables tensions, des élèves refusant le principe du recueillement, cherchant souvent des justifications aux attentats et à leurs auteurs, et se livrant parfois à l’apologie des actes terroristes !
Face à une situation traduisant l’extrême déliquescence de notre République, une situation que, du fait de sa gravité, le ministre lui-même n’a pu ignorer — même si les prétendues mesures annoncées hier sont d’avance vouées à perpétuer le renoncement et l’échec —, le Collectif Racine prend quant à lui résolument le parti de la lucidité. C’est pourquoi il ne tolérera aucune des tentatives d’intimidation exercées contre ceux qui ont témoigné ou ont été, au seul titre qu’ils sont de ses adhérents, présumés avoir témoigné : il désignera publiquement, s’il y a lieu, ceux qui les ont accusés, parfois sur la base de simples présomptions donc, et intentera, si nécessaire, des actions en justice à l’encontre de quiconque, personne physique ou morale, se rendrait coupable de harcèlement. Car, outre qu’il doit protection à ses membres, il se doit, au nom de l’intérêt supérieur de la Nation, de combattre le fléau du déni, pour que prime la lucidité, préalable nécessaire aux solutions qu’il lui appartiendra, le moment venu, d’apporter.