Le Collectif Racine parisien à la rencontre des enseignants victimes de violence

Le Collectif Racine parisien à la rencontre des enseignants victimes de violence

Communiqué du Collectif Racine Paris et de la Fédération du Front National de Paris

La semaine dernière, de nouvelles agressions violentes contre le corps enseignant (CPE rouée de coups, enseignants agressés dans l’établissement et à l’extérieur) se sont produites coup sur coup à Paris au collège Hector Berlioz (XVIIIe) et au Lycée Professionnel Maria Deraismes (XVIIe). Les enseignants de ces établissements ont légitimement exercé leur droit de retrait. Au collège Berlioz, des parents ont été jusqu’à bloquer l’établissement, estimant que leurs enfants n’y étaient pas en sécurité.

A Paris comme ailleurs, la situation de nombre d’établissements scolaires devient de plus en plus explosive. Les faits de violence, en particulier envers les enseignants, deviennent tellement courants qu’ils ne sont la plupart du temps pas relatés, pas de bruit, pas de vague. A l’initiative de la fédération du Front National de Paris, les enseignants parisiens du Collectif Racine, déplorant le manque de réaction de l’administration, sont allés à la rencontre des leurs collègues de ces établissements afin de partager avec eux leurs solutions et de leur remettre une note de soutien et de présentation.

Le système scolaire français doit assurer sa fonction primaire, qui est la maîtrise des savoirs fondamentaux, ce qui ne peut avoir lieu que dans une ambiance sereine, l’école étant sanctuarisée et tout acte de violence ou d’incivilité, en particulier envers les enseignants, étant sévèrement réprimé. Le Collectif Racine, assure tout le personnel enseignant de son soutien indéfectible pour remédier à cette situation calamiteuse et s’engage à revenir vers eux à chaque fois que cela sera nécessaire.

Texte de la lettre aux professeurs distribuée :

L’ECOLE EN DANGER !!!

LE CONSTAT

La situation de beaucoup d’établissements scolaires français devient de plus en plus explosive, en particulier dans la région parisienne. Ainsi, la semaine dernière, deux établissements scolaires parisiens (collège Hector Berlioz – Paris 18 et Lycée Professionnel Maria Deraismes – Paris 17) ont été l’objet d’agressions violentes contre le corps enseignant, par des éléments intérieurs ou extérieurs aux établissements (CPE rouée de coups, enseignants agressés dans l’établissement scolaire et à l’extérieur…).

Ces faits ne sont que la partie émergée de l’iceberg ! En effet, le Ministère de l’Education Nationale, ainsi que les Rectorats tentent toujours de minimiser ces faits… Pas de bruit, pas de vagues, tout est parfait ! Aucune sanction réelle n’a été prononcée contre les auteurs de ces faits (que l’on nomme angéliquement « incivilités ») – à part, parfois, un nième passage en Conseil de discipline, sans aucune décision ferme punissant ces agissements. C’est toujours la culture de l’excuse qui prévaut ! Et beaucoup d’enseignants avouent arriver à l’Ecole, la peur au ventre, ce qui résulte en de nombreuses dépressions nerveuses, des arrêts de travail à la chaîne…

Le résultat est qu’il est impossible d’enseigner correctement dans ces conditions. Il en découle que, malgré les sommes faramineuses englouties pour le système éducatif en France, les résultats sont très médiocres, l’école n’assurant plus, ou très mal, ses fonctions premières (lire, écrire, compter) ce qui est d’ailleurs reflété par les derniers classements PISA, la France décrochant graduellement par rapport aux autres pays développés (18ème place sur 34 pays de l’OCEDE, par exemple derrière le Vietnam ou l’Estonie pour la compréhension à l’écrit…)

LES SOLUTIONS

Cette situation ne peut pas perdurer ! Il faut redresser le système scolaire français, ceci dans l’intérêt des élèves et des enseignants. L’Ecole doit avant tout instruire et permettre la maîtrise des savoirs fondamentaux en utilisant des méthodes pédagogiques éprouvées.

Le redressement de l’Ecole passe avant tout par la lutte contre la violence scolaire, le refus du laxisme, la réhabilitation du mérite, le maître devant incarner un impératif d’excellence et d’autorité par ses compétences et par le respect qui lui est dû, ce qui ne peut se faire que dans le cadre d’une laïcité et d’une neutralité strictes.

Le Collectif Racine n’est ni un syndicat, ni un parti politique, mais une association professionnelle mue par le seul souci de l’intérêt général. Il se définit comme une force de proposition, pour donner à l’Ecole les moyens d’instruire sûrement et justement chaque enfant qui y entre et qui espère pouvoir s’y développer en apprenant. Tout comme il l’a fait lors des récents incidents (blocages, incivilités…) dans des établissements scolaires de la région parisienne, le Collectif Racine s’insurge devant ces situations de violence perturbant la vie scolaire, et assure tout le personnel enseignant de son soutien indéfectible pour remédier à cette situation calamiteuse.

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