Communiqué de Presse du Front National et du Collectif Racine
Alain Juppé tente de se refaire une jeunesse en couverture du Parisien Magazine, et son cheval de bataille face à un Nicolas Sarkozy dorénavant inaudible, c’est l’école. L’ancien Premier ministre annonce d’ailleurs vouloir « mettre le paquet » sur l’école primaire. Mais la copie de rentrée de M. Juppé mériterait certainement un zéro pointé, tant elle est vide et racoleuse.
Derrière les promesses à peu de frais, aucune proposition concrète n’est faite pour relever le niveau catastrophique des élèves arrivant en 6ème. Rappelons en effet que c’est 300.000 élèves qui, chaque année, entrent en 6ème sans maîtrise suffisante de la lecture, de l’écriture et du calcul. Et face à cette débâcle, les trois problèmes majeurs que rencontre l’enseignement primaire en France ne font l’objet d’aucune proposition par M. Juppé. Il ne traite :
– ni des diminutions d’horaires pour les enseignements fondamentaux (lecture, écriture, calcul) au profit de la multiplication excessive des sorties, des intervenants extérieurs et des cours d’éveil à ceci ou cela ;
– ni des méthodes d’enseignement nocives comme la méthode globale ou la méthode mixte dans l’apprentissage de la lecture, qui ont pourtant démontré depuis des années leur potentiel de destruction ;
– ni de la formation des professeurs dans les ESPE (Écoles supérieures du professorat et de l’éducation), qui ont pris la suite des IUFM, et qui sont sous la mainmise hégémonique des Sciences de l’éducation opérant un véritable endoctrinement aux idées fumeuses de la Nouvelle Pédagogie.
M. Juppé oublie l’essentiel, il lui reste donc l’accessoire. Et ce n’est pas l’introduction d’ »animateurs linguistiques » en crèche qui améliorera un temps soit peu la situation de l’enseignement primaire, proposition qui révèle par ailleurs le langage technocratique et peu respectueux des enseignants qu’utilise l’ancien premier ministre UMP. L’autorité des professeurs est mise à mal ? Alain Juppé leur dit placidement : « Les temps changent, il faut s’y faire ». Au lieu de rétablir l’autorité, il préfère s’attarder sur des mesures inefficaces.
Le Collectif Racine et le Front National ne peuvent accepter de rester les bras ballants face au massacre de l’Ecole de la République. Les gouvernements de droit comme de gauche ont laissé pourrir la situation, voire l’ont aggravée, soit par idéologie, soit par crainte d’affronter pleinement le problème. Les pseudo-mesures d’Alain Juppé pour l’école ne font donc que prolonger la longue litanie des renoncements, que nous entendons bien rompre une fois pour toute.