Marion Maréchal-Le Pen appelle l’attention de Mme. la ministre de l’Education nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche sur les problèmes de maîtrise de la langue française.
Un rapport publié très récemment par France Stratégie évalue à 50 millions d’euros le manque de moyens pour lutter contre l’illettrisme. En effet, une étude de l’OCDE, parue en 2013, révèle que 2.5 millions de personnes ayant été scolarisées dans notre pays se trouvent en situation d’illettrisme. Près de 72 000 adolescents de moins de 17 ans sont en difficulté de lecture parmi lesquels 31 000 ne savent pas du tout lire, auxquels s’ajoutent 22% d’adultes français avec un faible niveau dans le domaine de l’écrit. Une étude menée par l’Education nationale l’an passé démontre qu’entre 1999 et 2013, l’évolution des acquis en début de CE2 se dégrade dans l’orthographe et le vocabulaire, plaçant notre pays en dessous de la moyenne européenne.
L’apprentissage des savoirs fondamentaux dès le primaire s’avère primordial pour la suite de la scolarité de l’élève, d’autant que ces prérequis font défaut à l’arrivée au collège : 300 000 élèves entrent dans le second degré sans maitriser suffisamment la lecture. L’apprentissage des langues et cultures d’origine (ELCO) au primaire ainsi que la nouvelle réforme du collège, qui met en place des enseignements pratiques interdisciplinaires à l’entrée du secondaire, ne constituent pas des programmes aptes à structurer ou renforcer le socle des savoirs fondamentaux.
Face à la dégradation de la maitrise du français, elle demande si la méthode syllabique d’apprentissage de la lecture, ayant fait ses preuves par le passé et louée par des études scientifiques, ne devrait pas être de nouveau développée et préférée à la méthode semi-globale. Par ailleurs, elle souhaite savoir quels sont les intérêts à conserver le programme ELCO et à créer au collège un module intitulé « Langues et cultures régionales et étrangères » qui incitent au repli communautariste.