Communiqué de presse du Front National et du Collectif Racine
Professeur des écoles : une revalorisation qui ne traite qu’une toute petite partie des problèmes
Au nombre des cadeaux électoralistes que le gouvernement, comme prévisible, multipliera d’ici l’élection présidentielle, les professeurs des écoles devraient voir leurs primes alignées sur celles des enseignants du secondaire, comme annoncé samedi par la ministre Vallaud-Belkacem : ils pourraient à ce titre bénéficier de 800 euros annuels d’augmentation.
Que cette mesure de revalorisation salariale procède d’une tentative, de la part du gouvernement, pour regagner un électorat largement perdu, ne retranche rien au fait qu’elle aille dans le bon sens, tant la profession enseignante, dans le primaire en particulier, est aujourd’hui profondément dévalorisée : elle relève, de ce point de vue, de la justice sociale la plus élémentaire. Rappelons que le point d’indice, qui fixe la rémunération des fonctionnaires, était gelé depuis 6 années consécutives et que les enseignants français sont parmi les moins bien rémunérés d’Europe.
Son insuffisance n’en reste pas moins manifeste, rapportée à ce qu’a d’essentiel l’école primaire, dont la revalorisation effective passera par une vraie augmentation salariale des maîtres (point d’indice), prise en compte dans le calcul des retraites. Elle supposera aussi la création d’un véritable statut de directeur d’école, et exigera surtout un recentrement sur la mission essentielle du primaire : la transmission des savoirs fondamentaux par les méthodes classiques d’enseignement.