La sécurité à l’école ne relève pas de la culture
La ministre de l’Education nationale accompagnée de Bernard Cazeneuve, a détaillé mercredi 24 août, plusieurs mesures devant permettre aux écoles de s’adapter à la menace terroriste. L’une d’elle consiste à ce que les enseignants organisent un exercice de sécurité simulant une intrusion dans leur établissement, sous la houlette du directeur.
Cet exercice a en fait déjà été réalisé après l’attentat du Bataclan. Il s’est avéré particulièrement anxiogène pour les enfants de l’école primaire notamment, sans que le directeur puisse véritablement mettre en place les conditions de sécurité adéquates. En effet, dans la plupart des écoles, le directeur se doit à la fois d’être dans sa classe pour enseigner et à la fois se doit de gérer l’alerte et le confinement de l’ensemble des élèves de l’établissement, élèves de 2 à 10 ans.
D’autre part, ce n’est pas « la volonté affirmée de développer dans l’institution scolaire une culture pérenne de la gestion du risque et de la sécurité » de Mme Najat Valaud Belkacem, qui va faire des enseignants, des professionnels de la sécurité. En effet, assurer la sécurité publique est un métier, ce n’est pas une culture.
Bref, il n’est pas certain que les dernières incantations de notre gouvernement aient rassuré les parents, les élèves et les enseignants, à quelques jours de la rentrée. D’autant plus que ces consignes sont totalement contradictoires avec celles passées auparavant par les ministres de l’Education nationale durant des décennies, à savoir que l’école devait être à tout prix « ouverte sur le monde ».