Réforme du Bac : le péril qui vient
Communiqué de presse d’Alain Avello
Président de Racine – les enseignants patriotes
Référent national à l’éducation – Les Patriotes
La « mission » visant à réformer le Baccalauréat a officiellement été mise sur les rails lundi, avec la nomination à sa tête de Pierre Mathiot, ancien directeur de Sciences Po Lille. Les travaux de ladite mission conduiront à la mise en œuvre progressive de la réforme en vue d’inaugurer le « nouveau Bac » lors de la session 2021.
Comme prévisible, cette réforme saisira le prétexte de la dévalorisation du diplôme pour l’édulcorer jusqu’à le nier et pour en saper jusqu’aux principes, en allégeant considérablement au passage le coût de son organisation : suppression des filières (L, ES et S), individualisation des parcours (Bac à la carte), généralisation du contrôle continu (CCF) et réduction à 4 du nombre d’épreuves terminales.
Réformer le Bac est nécessaire afin de lui redonner du sens et de la valeur, mais l’inspiration anglo-saxonne (A-Level) nous éloigne des principes de l’Ecole républicaine. La spécialisation par filières, bien plus que les appétences individuelles, permet la promotion des talents, en garantissant, comme le caractère anonyme, terminal et national de l’examen, qu’un même Bac ait partout même valeur.
C’est pourquoi la réforme qui vient suscite dès à présent notre vigilance et pourrait rencontrer de notre part une opposition des plus résolues.