Le mardi 17 avril, une centaine de Meilleurs Ouvriers de France (MOF), souvent présidents de classes et issus de plusieurs dizaines de métiers différents réunis dans le collectif « 100 MOF en colère » s’étaient déplacés à Paris pour manifester devant l’Assemblée Nationale*.
Ces artisans reconnus regrettent que le manque de moyens consacrés par l’Éducation Nationale aux épreuves du concours « Un des Meilleurs Ouvriers de France » amène à faire financer cette année certaines épreuves par des entreprises privées*.
Surtout, ils dénoncent l’éviction de plusieurs professionnels des jurys*, la suppression d’épreuves jugées trop difficiles** et une ingérence de certains Inspecteurs Généraux de l’Éducation Nationale dans les sujets*, ce qui a poussé le président et plusieurs membres du jury du concours « Sellerie-Carrosserie » à démissionner et leur fait craindre une dévalorisation du concours.
On compte notamment parmi les IGEN mis en cause* Monsieur Norbert Perrot, ancien doyen de Sciences et Techniques Industrielles et responsable de la calamiteuse réforme des « STI2D » en 2011 qui a laissé d’amers souvenirs à de nombreux collègues.
Enfin, l’organisation du concours est assurée par le COET-MOF dont le président n’est autre que Monsieur Christian Forestier, pourfendeur de « l’élitisme » et acteur incontournable de l’Éducation Nationale entre 1981 et 2013.
Nous demandons à Monsieur Michel Blanquer de prendre les mesures qui s’imposent afin d’assurer le maintien de la qualité du concours « Un des Meilleurs Ouvriers de France », dans le respect des compétences de tous les professionnels d’excellence, qu’ils soient membres ou présidents de jurys.