C’est le type même de la « fausse bonne réforme »! Faite sans concertation réelle tant avec les enseignants qu’avec les parents d’élèves, elle a pour résultat une gabegie indescriptible: seules les municipalités voulant « plaire » au pouvoir actuel ont appliqué cette réforme dès la rentrée 2013 – et encore pas toutes! (voir par exemple la municipalité socialiste de Lyon). Le résultat en est d’ailleurs mitigé et devrait être étudié en détail. Quant aux autres municipalités, l’application de cette réforme (obligatoire à la rentrée 2014) sera différente d’une ville à une autre, tant pour les activités, les horaires, les demandes de participation financières pour les parents…tout cela étant d’ailleurs soumis au bon vouloir de l’inspecteur d’académie! Certaines municipalités refusent d’ailleurs encore d’appliquer cette réforme à la rentrée 2014. L’histoire n’est donc pas terminée…
Il faut signaler que pour une ville moyenne de 50 000 habitants, cette réforme coutera environ 350 000 Euros par an, et le « fond d’amorçage » c’est à dire l’aide de l’État ne sera que de 200 000 Euros, quand il sera versé..(et cela au maximum jusqu’à la rentrée 2015). Il restera donc environ 150 000 Euros à débourser par ces villes (à trouver sous la forme d’impôts nouveaux, de participation des parents, de réduction des aides sociales…). Est-ce bien logique en période crise?
Nous ne sommes pas systématiquement CONTRE les réformes, mais il faut au moins qu’elles aient un sens et qu’elles soient profitables aux enfants! Si ces activités périscolaires étaient utilisées pour l’aide aux devoirs, pour des cours de soutien et/ou des activités culturelles formatrices, cette réforme serait un peu plus acceptable – mais il semble que ce soit pas le cas!