Deux ministres pour rien, trois ministres pour le pire
Le quinquennat s’était ouvert sur l’annonce tonitruante de ce que priorité serait donnée à l’éducation : on allait voir ce qu’on allait voir, l’Ecole serait « refondée », proclamait alors le ministre Peillon ! En guise de « refondation », rien pour redonner cohérence et ambition aux programmes d’enseignement, rien pour remédier efficacement à l’échec scolaire, rien pour que les établissements retrouvent la sérénité nécessaire à la transmission du savoir…
Rien donc sur l’essentiel, mais une calamiteuse « réforme des rythmes scolaires » suscitant inquiétudes légitimes et mécontentement croissant, une tentative d’attenter aux classes préparatoires, modèles de l’excellence républicaine pourtant, l’introduction subreptice, sous couvert d’éducation à l’ « égalité », de la scandaleuse « théorie du genre »… Rien, sinon des mesures idéologiquement orientées que perpétuèrent les cent quarante-sept jours du ministère Hamon, leur adjoignant encore le projet d’en finir avec les « notes sanctions ».
Cette orientation idéologique porte le nom d’ « ultralibéralisme ». Elle trouve dans le gouvernement remanié sa parfaite déclinaison économique, incarnée par le banquier Macron, son pendant judiciaire dans le laxisme qu’institutionnalise la Garde des Sceaux, et sa forme sociétalement aboutie dans des positionnements adoptés plus de deux ans durant par la nouvelle promue rue de Grenelle. Face aux risques que cette nomination fait peser sur l’Education nationale, laquelle ne saurait être le champ d’expérimentation de l’ultralibéralisme sociétal, la vigilance dont fera preuve le Collectif Racine sera sans relâche et de chaque instant !