Allocution d’Alain Avello,
président du Collectif Racine
(Lille, 17 octobre 2015)
Chère Marine,
Chers amis,
Mesdames, Messieurs,
Notre événement d’aujourd’hui se présente à bien des égards comme ceux qui, lors des marches vers les plus grandes victoires, permettent de dresser un bilan d’étape, bilan portant justement déjà les promesses des victoires à venir.
Nous nous trouvons réunis aujourd’hui, en cette belle région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, dans le cadre de la campagne pour les élections régionales, élections à l’issue desquelles, nous en sommes convaincus, Marine Le Pen deviendra la présidente de Région !
Cette conquête des exécutifs locaux, qui répond à l’objectif de notre nécessaire implantation locale, jalonne en même temps la voie de notre accession à l’exécutif suprême. Et c’est par cette victoire à la présidentielle que passe, puisque c’est le thème de l’éducation qui nous réunit aujourd’hui, le salut de l’Ecole !
2017, nous l’espérons et y travaillons d’arrache-pied, sera le moment d’un tournant politique majeur, celui dont l’urgence ne s’est jamais faite autant ressentir !
Car l’urgence n’a jamais été aussi grande pour notre pays, la France, de retrouver ses frontières, sans lesquelles son identité autant que son modèle social ne sauraient perdurer.
L’urgence n’a jamais été aussi grande pour notre pays de retrouver une monnaie adaptée à son économie, sans laquelle il ne saurait y avoir de prospérité,
L’urgence n’a jamais été aussi grande de redresser l’Ecole et l’Université, où se joue l’avenir individuel des jeunes Français et, donc, l’avenir collectif de la nation.
Et c’est à cette fin, pour préparer ce nécessaire redressement, que le mouvement patriote, a constitué le Collectif Racine des enseignants, lequel a été inauguré, en présence de Marine Le Pen, le 12 octobre 2013, à Paris.
Nous sommes donc aujourd’hui, aussi rassemblés pour célébrer le deuxième anniversaire du Collectif Racine, occasion, donc, de dresser un bilan d’étape, de considérer le chemin parcouru et de faire de cette commémoration ce qui annonce aussi de futurs combats, jusqu’à la victoire, pour l’Ecole de la République et, donc, pour la France !
Que ne s’était-on étonné, il y a de cela deux ans, de la constitution d’un collectif d’enseignants lié au Front National !…
Cela bouleversait en effet les représentations si bien campées dans les esprits, déroutait les analyses sociologiques, ruinait les préjugés.
Il a pourtant bien fallu compter, depuis deux ans, avec des enseignants à l’engagement patriote assumé, prêts à faire peu à peu céder les digues idéologiques, résolus, au-delà de leur engagement personnel, à faire collectivement bouger les lignes.
Depuis deux ans, nous avons largement fait connaître, tout particulièrement par de nombreux articles et communiqués, les positionnements qui sont les nôtres, pour une Ecole et une Université de l’excellence et de l’égalité bien comprise, c‘est-à-dire recentrées sur leurs missions, reconnaissant pleinement le mérite des élèves et des étudiants, et permettant en cela une juste promotion sociale.
Depuis deux ans, nous avons inlassablement dénoncé l’ensemble des fossoyeurs de notre Ecole et de notre Université, ceux qui, tous ensemble, sont comptables devant la nation du naufrage de l’une comme de l’autre !
Le PS, certes, qui aujourd’hui, avec le ministre Vallaud-Belkacem, accentue comme peut-être jamais auparavant, l’effondrement de notre système scolaire,
Mais, tout aussi bien, l’UMP !
Car, et ne nous y trompons pas, UMP et PS sont tous deux coresponsables de ce naufrage !
Et lorsque l’UMP, justement, tente piètrement en jouant l’opposition de façade, comme elle l’a fait en réclamant l’abrogation du décret qui a instauré, en mai dernier, la réforme Valls-Vallaud-Belkacem du collège, lorsque l’UMP cherche à tirer profit du mécontentement légitime suscité par cette réforme annonciatrice d’une catastrophe sans précédent,
cela ne doit abuser personne !
Car cette réforme, l’UMP l’aurait conduite à l’identique, dans le prolongement de ses propres politiques éducatives :
elle qui, sous François Fillon, impulsa la « pédagogie du socle » impliquant la révision à la baisse des contenus enseignés,
elle qui, sous Luc Chatel, accrut l’autonomie des établissements, au mépris de l’égalité des élèves devant les enseignements…
Toutes choses justement que perpétue et amplifie, au niveau du collège, la réforme Valls-Vallaud-Belkacem.
Nous n’avons pas manqué aussi de dénoncer les syndicats complices, depuis tant d’années, de collusion avec ces réformes UMPS : le jour-même où débutaient les élections professionnelles de novembre-décembre 2014, nous avons appelé, par voie de communiqué de presse, les personnels de l’éducation à faire barrage aux organisations syndicales coupables de telles collusions, en exceptant de la critique deux syndicats, à la progression desquelles ce soutien allait contribuer.
Et nous avons ainsi troublé le jeu habituellement si fermé du syndicalisme enseignant en influant sur les résultats du vote, comme cela a été reconnu par plusieurs médias et, en direct, le 3 mai dernier, par Najat Vallaud-Belkacem elle-même.
Nous nous sommes encore hissés à l’avant-poste de la contestation en cours contre la catastrophique réforme Valls-Vallaud-Belkacem du collège, par la publication de nombreux textes — analyses, articles, communiqués —, repris dans un numéro spécial de notre « Lettre » trimestrielle, le lancement d’une pétition nationale, une réunion publique, au mois de juin dans le Vaucluse…
Et, dans le prolongement de notre dénonciation inlassable du « collège unique », dont la réforme constitue l’amplification, la cohérence de nos positionnements n’a pas manqué de trouver, à cette occasion aussi, un très large écho, au point de susciter de nombreux ralliements.
De sorte que, oui, le travail accompli a à ce point porté ses fruits que le Collectif Racine s’est progressivement imposé dans le monde de l’éducation comme une force de premier plan, dont la voix fait autorité.
Deux ans après notre lancement officiel, les effets de notre engagement sont devenus tangibles :
Si le milieu enseignant pouvait auparavant se croire largement hors de portée des thématiques nationales et patriotes, les choses se sont alors mises à changer, et les sympathies se sont faites de moins en moins tacites et de plus en plus nombreuses !
En somme, il y a deux ans, a commencé la pénétration de nos idées dans un milieu professionnel qui leur était traditionnellement l’un des plus fermés, et celle-ci n’a cessé depuis de se poursuivre.
Plusieurs sondages d’ailleurs n’ont pas manqué d’objectiver cette dynamique : si, en 2012, seuls 5% des enseignants — 40000, environ — avaient placé dans l’urne un bulletin « bleu marine », leurs intentions de vote pour la prochaine présidentielle connaissent une augmentation de 60%, selon un sondage IFOP de juin 2015.
Gageons que ce sera plus d’un enseignant sur dix qui, en 2017, portera ses suffrages sur la candidature de Marine Le Pen !
Mais c’est aussi très au-delà du seul monde enseignant que porte notre voix !
Dans les oppositions contre les réformes en cours, dans les conceptions que nous défendons pour l’Ecole et l’Université de demain, nous le mesurons aussi, c’est une part croissante de l’opinion qui se reconnaît.
Pour renvoyer à un autre sondage, plus récent encore, nous apprenions dans Marianne de la semaine dernière qu’une large majorité des Français, qu’ils se disent de droite comme de gauche, sont
– favorables au redoublement,
– opposés à la suppression des notes,
– et même partisans de la réintroduction de la blouse à l’Ecole,
autant de positions qui sont les nôtres, qu’à dire vrai nous sommes les seuls à assumer pleinement, et que nous ne manquerons sans nul doute pas d’inscrire dans le projet présidentiel !
Alors oui, le Collectif Racine, dont nous célébrons aujourd’hui, en présence de Marine Le Pen, les deux ans ne peut qu’être fier des succès qu’il a d’ores et déjà remportés, et, prêt plus que jamais à poursuivre son engagement et à amplifier son travail, il peut tout aussi bien être confiant dans ceux que lui promettent l’avenir !
Car, depuis deux ans, aussi et surtout, nous avons travaillé d’arrache-pied pour l’avenir, tous unis dans la conviction profonde, largement partagée au-delà de nos rangs donc, que gauche et droite, UMP comme PS, détiennent une commune responsabilité dans la faillite de notre système d’éducation, et que seul le véritable changement politique dont le Front National et le Rassemblement Bleu Marine porte les promesses permettra de redresser l’Ecole et l’Université françaises.
Et c’est pour donner davantage corps encore à cette aventure collective, dans le seul dessein de servir la France, en sauvant son Ecole, que, parallèlement à l’implantation locale croissante du Front National et du Rassemblement Bleu Marine, se poursuit celle de notre mouvement.
Ce pourquoi nous procédons aussi aujourd’hui au lancement, dans ce département du Nord, d’une nouvelle section départementale du Collectif Racine.
Le Nord est donc le 16e département français où le Collectif Racine s’implante, et je souhaite le meilleur à ces enseignants qui ont choisi de s’engager à leur tour, et que nous entendrons tout à l’heure, et tout particulièrement à Daniel Philippot qui prend à compter de ce jour la responsabilité de la nouvelle section, de même que je forme le vœux que, dans cette région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, le Front National et le Rassemblement Bleu Marine parviennent à la victoire en décembre prochain.
Je vous remercie de votre attention.