Petite chronologie du déclin de l’Ecole expliqué aux parents
par Rémi Vatel (CR77)
1964 : Bourdieu publie « Les Héritiers » dans lequel il défend l’idée que la culture est « bourgeoise » et que par conséquent, il ne faut pas la transmettre aux enfants du peuple.
Mai 68 : les étudiants revendiquent le fait de ne plus être notés seulement sur leurs résultats, mais également sur leur personnalité.
1972 : nouveaux programmes scolaires avec pour la 1ère fois, des exigences à la baisse.
1975 : réforme Haby dite du « collège unique », application par un gouvernement de droite d’une vieille idée de gauche.
1981 : création des ZEP basée sur l’idée qu’il faut « plus de moyens » et « enseigner autrement » pour les écoles des cités qui bénéficient de condition d’enseignement privilégiées (informatique, pédagogies soixante-huitardes aussi inefficaces que ludiques et fric à gogo : matériel, sorties, voyages, etc.)
1989 : loi Jospin, d’inspiration ouvertement pédagogiste, qui met « l’élève au centre » en le transformant en client. Le redoublement sera progressivement supprimé à partir de cette période.
2000 : la circulaire Royal interdit aux professeurs de punir les élèves en supprimant les lignes et le zéro de conduite. Un élève ne peut plus être sanctionné s’il a triché ou s’il rend copie blanche car « ce n’est pas éducatif ».
2004 : Publication de « La Fabrique du Crétin », de Jean-Paul Brighelli, avec succès considérable et immédiat (150 000 exemplaires vendus).
2005 : la loi Fillon officialise « l’évaluation par compétence », vieille lubie libertaire et authentique usine à gaz destinée à supprimer les notes. Les professeurs passent des heures à cocher des cases sur des documents aussi ronflants qu’illisibles.
2012/13 : Ministère Peillon. Charte européenne des « langues minoritaires (ou régionales) » faisant la promotion du communautarisme. Mise en avant du lobby LGBT avec la Ligne Azur (lettre aux recteurs du 4 janvier 2013). L’association SOS Homophobie est rétablie dans sa mission de propagande dans les écoles alors qu’elle venait d’être interdite par le Tribunal Administratif pour prosélytisme aggravé. Promotion ouverte de la Théorie du Genre : des enfants de 6 ans apprennent à travers des manuels de lecture que « Papa porte une robe » ou que « Jean a 2 mamans » (pour les ouvrages les plus softs).
2016 : nouveaux programmes renforçant tout ce qui ne fonctionne pas et persiste à échouer depuis 40 ans. Le latin est découragé par tous les moyens pour cause d’ « égalité », dans la continuité des idées de Bourdieu. En revanche, on propose de plus en plus aux élèves de primaire d’étudier l’arabe en dehors des heures de cours, dans le cadre d’ « ateliers », confiés à des « associations ».
Le temps consacré à l’apprentissage de la lecture, lui, est tombé de 15 h (1969) à moins de 9 h par semaine au CP. Officiellement disparue, la méthode globale est plus que jamais pratiquée sous diverses dénominations : méthodes « semi-globales », « mixtes », « idéovisuelles », « à hypothèses », etc. Les instituteurs ne sont pas formés à l’enseignement syllabique. Par rapport à l’année 1976, les collégiens d’aujourd’hui ont perdu près de 570 h de Français, soit l’équivalent de deux années d’enseignement. Conséquence, à chaque test international de type PISA, la France recule dans le classement des nations et perd de précieuses places, y compris en mathématiques.
2017 : Marine Le Pen est élue présidente de la République. Sa première décision pour l’École est de marquer un coup d’arrêt définitif à 40 ans de chute sans discontinuer : pour la 1ère fois depuis bien longtemps, il est de nouveau question de remettre les élèves au travail, aux professeurs d’instruire et aux parents d’éduquer. Une révolution copernicienne qui ne restera pas sans effet.