Une réaction au classement PISA

Une réaction au classement PISA

par Pascal Gonthier

 

Dès que les résultats désastreux de l’enquête PISA ont été publiés, la machine à excuses s’est mise en route: questions trop complexes, mal formulées, pas adaptées au génie français. Et puis, ce n’est pas si exécrable que cela : nous restons dans la moyenne OCDE. Et puis, il faut voir comment sont traités les collégiens de Shanghai, de Hong-Kong, de Séoul, de Tokyo, nos chers petits ne supporteraient pas ces séances de torture. Et puis, il n’y a pas que l’école qui compte dans la vie. Si on a une bonne estime de soi comme nos footballeurs de l’équipe nationale, on s’en sort toujours. Et puis, c’est parce que les réformes n’ont pas été appliquées complètement (vieux discours de Meirieu) et parce que des enseignants résistent à la refondation de Peillon l’impayable que nous sommes un peu mal classé.

 
Mais foin de ces classements (qu’il faut d’ailleurs supprimer en même temps que les notes), ce qui est important c’est l’aggravation de l’échec scolaire chez les « défavorisés ». Il faut davantage de professeurs par classe (un par élève ce serait un progrès), davantage d’aides aux devoirs et à l’apprentissage des leçons et au rangement de feuilles dans les classeurs en seconde, davantage de tablettes et d’ordinateurs à la maternelle, davantage de distractions avant les cours, après, entre, pendant, davantage de bavardages et de mâchouillages de chewing-gum pour plus d’autonomie…

 
Il faut vraiment être stupides pour penser et dire qu’il est nécessaire de remettre en cause l’enseignement si parfait de notre pays, pour croire qu’il faut placer la culture au centre des études et non plus l’élève, pour suggérer qu’il faut remettre de l’ordre et des sanctions dans la pétaudière Educnat’, pour vouloir valoriser l’effort, pour demander la suppression du collège unique, pour implorer le retour à un enseignement qui dans les années 50 initiait les élèves à la division dès le CP alors qu’aujourd’hui on l’effleure à peine au CM2, pour réclamer la sanctuarisation de l’école…

Un commentaire on "Une réaction au classement PISA"

  • Pallares dit

    Bonjour
    J’ai eu la chance d’entrer à l’école publique en 1964 et ce jusqu’en 1975,
    et je vois le niveau de maitrise de langue tant à l’écrit qu’à l’oral de mes enfants, et de la génération actuelle. C’est désespérant, j’espère qu’avec le Front National et avec votre aide nous pourrons, changer le navire « EducNat » appelé aussi le Titanic de cap; mais là je crois que ce qui fut une noble institution à toucher le fond.
    Alors courage, mesdames et messieurs les professeurs, pour l’avenir la France à besoin de vous.
    Vive la France
    Vive Marine Le Pen