Suite aux conclusions remises par le groupe d’ « experts » chargé d’un rapport sur la « politique d’intégration » (texte datant du 13 novembre, mais dont Le Figaro se faisait l’écho vendredi dernier), le Premier Ministre a tout d’abord vanté « la grande qualité des travaux » accomplis. Puis, face au tollé suscité, et ce jusqu’au sommet de l’Etat, il a été contraint de se dédire, au point d’annuler la réunion interministérielle sur l’intégration qui devait se tenir à Matignon le 9 janvier prochain.
Il ne faut certes pas seulement voir dans cette cacophonie une preuve supplémentaire de ce consternant amateurisme dont le gouvernement actuel nous a rendu coutumier, mais un indice supplémentaire de ce que ces élites euromondialisées qui tirent les ficelles du pouvoir ont non seulement perdu tout sens républicain, mais s’emploient à dissoudre la République dans le bain d’acide communautariste !
Car ce rapport, dût-il rester lettre morte, ne s’en inscrit pas moins dans la sombre logique prévalant depuis bien des années, logique au titre de laquelle on a consciencieusement organisé le recul des valeurs et principes républicains, celui de la laïcité, en premier lieu, comme de l’exigence d’assimilation, en s’en prenant tout particulièrement à l’Ecole, de sorte à ce qu’elle ne soit plus le vecteur de l’unité nationale.
Ainsi ce rapport, proclamant qu’il s’agit de « faire France en reconnaissant la richesse des identités multiples », préconise-t-il la récriture des programmes scolaires dans la perspective où il s’agirait de mettre en avant des « figures » historiques représentatives « des dynamiques plurielles de la société ». Il affirme en outre la prétendue nécessité de reconnaître à l’Ecole « toutes les langues de manière identique », en recommandant l’enseignement, dès le collège, d’une langue africaine. Et se hasarde même à demander que l’on revienne sur les textes législatifs et réglementaires interdisant dans les établissements scolaires le port de signes religieux ostentatoires, au prétexte que cette interdiction serait discriminatoire…
Face à ce qui pourrait passer pour une simple provocation, mais qu’il perçoit comme une expression particulièrement claire de cette dérive communautariste qui menace chaque jour davantage l’unité de la Nation, le Collectif Racine affirme une nouvelle fois son indéfectible attachement à une Ecole fondée sur le principe de l’unité et de l’indivisibilité de la République et permettant, par le respect inconditionnel d’une laïcité stricte, l’assimilation républicaine.