par Julien Mansard
Le projet de réforme des programmes scolaires d’histoire-géographie en classe de 3ème a été présenté ce jeudi 19 septembre au Conseil Supérieur de l’Education (CSE).
Décidé par le ministre de l’Education nationale Vincent Peillon, ces nouveaux programmes allégés sont déjà applicables depuis la rentrée scolaire de septembre 2013 dans tous les établissements publics et privés sous contrat.
Inutile de revenir sur les nombreuses amputations en histoire, elles ont déjà fait couler beaucoup d’encre. Cette fois-ci, c’est la géographie qui est sacrifiée sur l’autel du mondialisme.
La nouvelle est tellement grosse qu’elle est encore difficile à croire pour beaucoup de professeurs.
Le chapitre portant sur l’étude du territoire national s’est entièrement volatilisé. Après une étude sommaire sur sa région, les élèves de 3° devront se contenter de manière superficielle « d’une première approche du territoire national » sans aucune autre précision.
Exit la situation géographique de la France et les caractéristiques du territoire national, métropolitain et ultramarin. Exit les ressources et les contraintes du territoire. Exit la notion d’espace rural. Quant à l’étude des reliefs, des fleuves, des domaines bioclimatiques et des façades maritimes, elle se trouve reléguée au statut subalterne d’une simple sous-partie de chapitre. Bref aux yeux des pontes de l’éducation nationale le territoire national relève presque de l’anecdote…
Ainsi, il suffira seulement d’être capable de situer dix villes françaises pour être considéré comme un bon élève, digne de passer au lycée et d’obtenir son précieux brevet des collèges. Et dire que sous la IIIème République un élève de l’école primaire se devait de connaitre les préfectures et sous-préfectures des 90 départements que comptait la France des années 1920 ….
La suite du programme fait froid dans le dos : la France est alors présentée comme un « simple espace de production, ouverte sur l’Europe et le monde ». D’inspiration mondialiste, ces nouveaux programmes vont donc renforcer la machine à fabriquer des déracinés et des ignorants. C’est une réforme très grave pour la jeunesse de France qui se trouve ainsi privé de l’héritage qui lui revient mais c’est également une mauvaise nouvelle pour notre ministre. …
En effet que deviendra le ministère de l’Education nationale si demain la nation n’existe plus ?
Les réformes ont un coût que l’on devrait estimer sur plan national, cela ferait sans doute réfléchir ceux qui les mettent en place, et surtout, ceux qui élisent n’importe qui . Dans le lycée où je travaille, la réforme des lycées 2010-2012 étalée sur trois rentrées, a déjà coûté plus 30 000 euros, car il a fallu remplacer tous les livres concernés… La Région finance la gratuité des manuels, prêtés aux élèves (parfois jamais rendus à l’établissement!). C’est le contribuable qui paie, pour une réforme qui ne sert à rien.
Nous savons qu’Hollande a été élu par défaut; il le sait aussi. Mais le problème de l’école date des années 70 et la fabrique des béotiens s’accélère au fur et à mesure des « réformes » mises en œuvre pour niveler vers le bas les connaissances de nos chers petits, notamment avec le « bac » pour tous!!! Ainsi nous nous conformons aux nouvelles populations « européennes »; L’uniformisation des goûts dénoncée en 1980 (américanisation), s’est étendue aux domaines vestimentaires, culturels, etc… Aujourd’hui, l’enseignement est un sabordage et ne permet pas aux enfants de se situer dans leur propre Histoire; pourtant CICERON disait: « celui qui ignore son passé reste un éternel enfant »… ne s’enracine jamais… L’appréhension de l’orthographe, du vocabulaire, de la littérature est démodée, l’expression française qui rayonnait en Europe avec Voltaire est devenue désuète. Les fautes qui sanctionnaient les copies, éliminant les concourants n’ont plus d’incidences sur les résultats. Pourtant c’est de la logique structurante. Nous le devoir de réintroduire la méthode syllabique et bien sûr, profiter de l’outil informatique qui simplifie les recherches sans courir dans les bibliothèques pour constituer nos mémoires il y a quelques années. Bref, LUTTONS.
Un petit lien internet, pour ceux qui l’aurait « zappé » et qui se révèle aujourd’hui, plus que jamais d’actualité. Il a été publié en octobre 2010.
NON à l’Europe.
Marre de l’ UMP et du PS (UMPS)
http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article4093
A pleurer !
Luttons, luttons luttons toujours !
« La France est alors présentée comme un « simple espace de production ». »
Je les remercierais presque pour cet accès de franchise. Ce non-dit infusait toute la vie politique. En voici enfin l’aveu, noir sur blanc.
Au chapitre suivant, on saura ce que devient un « simple espace de production » qui ne produit plus rien.
Il faudra peut-être savoir lire autre chose que le français pour mériter une bonne note.