Communiqué de Christophe Gaillard,
secrétaire départemental Collectif Racine de la Nièvre
responsable du groupe de travail – formation professionnelle

Dans une propagande d’Etat habituelle, Manuel Valls voudrait nous faire croire qu’il a encore des solutions pour lutter contre le chômage, en relançant notamment l’apprentissage.
Au menu, l’absurdité désormais ordinaire du Chef de l’Hôtel Matignon.

Comment ose t-il proposer à de jeunes apprentis souvent vulnérables, parfois en échec scolaire qu’on leur infligera une double peine : précarité et insécurité !

Imposer une période d’essai de 6 mois pour un contrat de 24 mois c’est déjà faire du contrat d’apprentissage un sous contrat.

En effet, même les contrats de travail de droit commun pour une durée équivalente à un contrat d’apprentissage (CDD de 24 mois) ne peuvent comporter une si longue période d’essai !

Et comment promouvoir l’apprentissage, une voie déjà longue et difficile, en laissant la possibilité à un employeur de rompre un contrat d’apprentissage après 6 mois de période d’essai.  En plein hiver on sait que l’apprenti sera condamné à attendre 6 mois supplémentaires pour être à nouveau scolarisé ou pour signer un nouveau contrat.

Enfin, les employeurs n’ont jamais exprimé d’attente concernant la durée des périodes d’essai en apprentissage. Ce qu’ils attendent, comme les apprentis, ce sont des mesures simples et évidentes comme le retour des aides à l’embauche d’apprentis (justement supprimées par le gouvernement) et la relance de l’économie !

La petite cuisine du boulimique de pouvoir Manuel Valls, au service du Medef, devient vraiment indigeste pour les français les plus fragiles.

Hier meilleur apprenti de France, aujourd’hui employeur engagé, j’adresse cet ultimatum à Manuel Valls : le devoir du Chef de l’Hôtel Matignon c’est de défendre – très vite –  l’intérêt général, même s’il ne garanti pas toujours le mieux les ambitions personnelles…