Convention présidentielle : interventions d’Alain Avello, président du Collectif Racine

Convention présidentielle : interventions d’Alain Avello, président du Collectif Racine

Convention présidentielle Redresser l’Ecole et l’Enseignement supérieur – Paris, 22 septembre 2016

Intervention liminaire

Chère Présidente, chère Marine Chers amis, Mesdames, Messieurs,

Ce jour, incontestablement, marque pour l’organisation que je préside, le Collectif Racine des enseignants patriotes, un aboutissement !

C’est l’aboutissement de près de trois ans de travail collectif :

trois ans durant lesquels a été mené un travail de fond, à la fois patient et exhaustif, qui a recensé l’ensemble des dysfonctionnements minant notre système scolaire et universitaire,

trois ans durant lesquels nous avons aussi, aussi et surtout, élaboré les voies de son redressement, des voies à la fois réalistes et ambitieuses, que le bon sens commande de suivre, pour autant qu’il s’accompagne de volonté politique.

Marine Le Pen, qui est l’incarnation même de cette volonté a placé dans les collectifs du Rassemblement Bleu Marine de réelles attentes ; elle a ainsi fait le pari de l’intelligence collective de ceux qui, au quotidien, sont aux prises avec les réalités du terrain.

Et elle a plus généralement voulu s’adresser à l’intelligence des Français, en rythmant notamment cette période de la précampagne par ces Conventions présidentielles que nous inaugurons aujourd’hui, et qui entendent faire toute leur place à la réflexion et aux idées, et contribuer par là à élever le débat !

Quel meilleur indice d’ambition démocratique, meilleure preuve de cette volonté de gouverner vraiment « au nom du peuple » !… quand les autres, nos adversaires, eux se perdent et s’abaissent en luttes intestines à seule fin de savoir à qui reviendra la place…

C’est donc le jour où, conscients de la mission historique qui nous échoit, nous aurons l’honneur, teinté, ne le cachons pas, de plaisir et de fierté, de remettre à notre présidente, à notre candidate, à la future présidente de la République française le fruit de nos travaux : ces « 100 propositions pour l’Ecole et l’Université de demain », qui pourront inspirer, selon ce qu’elle décidera, son projet pour la France, pour l’avenir de son Ecole et de son Université.

L’événement d’aujourd’hui, co-organisé avec les étudiants du Collectif Marianne, eux aussi porteurs de propositions avisées et ambitieuses comportera quatre tables rondes successives, abordant les quatre thématiques, qui sont autant de piliers pour le grand plan de redressement dont l’Ecole et l’Université françaises ont tant besoin.

Les intervenants qui vont se succéder, enseignants ou étudiants pour la plupart, développeront d’abord l’impératif de placer le savoir au centre, à commencer par les savoirs fondamentaux, car les enfants issus des milieux les moins favorisés, ceux qui ont donc tout à attendre de l’Ecole, n’ont nul besoin d’un vernis interdisciplinaire ou d’activités ludiques, mais de cadres qui permettent aux enseignements d’êtres centrés sur ces fondamentaux.

C’est donc là une condition absolue d’égalité des chances !

Sera ensuite abordée la question de la sérénité scolaire, sans laquelle l’étude n’est pas même possible, et se trouvent là encore lésés ceux des enfants et des jeunes qui ont pourtant le plus grand besoin d’apprendre. Cette sérénité exige que la fonction enseignante soit revalorisée, car l’autorité des maîtres fondée sur leurs compétences disciplinaires et pédagogiques doit être pleinement reconnue, que, dans l’enceinte et aux abords des établissements, la sécurité des élèves et des personnels soit absolument garantie, qu’enfin la neutralité et la laïcité prévalent sans restriction, le port d’un vêtement uniforme en faveur duquel nous nous prononçons y contribuera, comme la création d’un nouvel enseignement visant à pleinement assimiler chaque enfant, chaque jeune à la nation.

Une troisième table ronde traitera des questions d’administration de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur. Moyen des mesures d’urgence comme, plus globalement, de la réforme, l’administration devra être partiellement et, parfois, provisoirement recentralisée, tout en donnant des marges d’autonomie nécessaires, là où cela s’impose comme pour l’Ecole primaire, et en respectant les spécificités, celles du privé en particulier.

Enfin, la quatrième table ronde interrogera les conditions à réunir pour que le système scolaire et universitaire n’opère de sélection, et cela est nécessaire, qui ne soit fondée sur la reconnaissance des talents et du mérite, en préparant ainsi l’insertion la plus juste dans la vie active, et cela passe d’abord par la fin du « collège unique » qui devra être remplacé par un « collège de détermination » : il permettra notamment à ceux qui peuvent s’y réaliser d’opter pour l’apprentissage dès l’âge de 14 ans échus, tout en maintenant une alternance avec le collège et ménagera, donc, un système de passerelle.

Ces propositions, et bien d’autres encore, seront portées par les intervenants successifs, développées et détaillées au cours des quatre tables rondes qui suivront, mais je cède pour l’heure la parole à Daniel Auguste, président du Collectif Marianne, co-organisateur de la présente Convention que je vous demande d’applaudir.

Discours de synthèse

 

Les différentes interventions que nous venons d’entendre ont amplement démontré, je le crois, la justesse des analyses, l’acuité des diagnostics et, surtout, la pertinence des propositions que nos organisations savent porter.

Que les collectifs du Rassemblement Bleu Marine soient de véritables forces de propositions, à plus forte raison lorsqu’ils travaillent en synergie, nous venons d’en faire, c’est l’évidence, la démonstration collective.

Je tiens donc à remercier, et le plus chaleureusement, l’ensemble de nos intervenants, qu’ils soient issus du FN Science Po’, de Croissance Bleu Marine, des collectifs Marianne ou Racine, et bien d’autres encore, dans le public notamment : ils ont aussi contribué à nos travaux, et auraient pu se trouver aux côtés de ceux que nous venons d’entendre.

Force de proposition, le regard tourné vers l’avenir, voilà ce qui nous définit.

Ces « 100 propositions pour l’Ecole et l’Université de demain », que nous avons élaborées, et dont un certain nombre viennent d’être présentées, sont d’abord instruites de la crise sévère que connaissent aujourd’hui notre Ecole et notre Université.

Or, par son Ecole, son Université, une nation met en jeu l’avenir de sa jeunesse et, par là, son avenir collectif en tant que nation. De son Ecole et de son Université dépendent, dans le concert des nations, son rang, son autorité et sa grandeur.

Puisque par son Ecole une nation prépare son avenir, le fait que l’Ecole aille mal – et la nôtre se porte très mal – constitue un indice des plus clairs de ce que la France, par la faute de ses « élites », a aujourd’hui consenti à la relégation, n’a plus grande idée de son avenir, et a renoncé à elle-même.

Eh bien nous, nous ne consentons pas à l’effacement et à la relégation de la France !

Nous croyons au contraire à son avenir, nous voulons lui redonner un destin, et le rang, parmi les nations, qu’elle n’aurait jamais dû perdre !

C’est pourquoi, amoureux de la France comme nous le sommes de son Ecole, nous nous sommes engagés pour les redresser, pour relever l’une par l’autre.

Les propositions que nous faisons dans ce but procèdent ensuite d’un bon sens affirmé et d’un pragmatisme responsable dont, au contraire des praticiens, des hommes et femmes de terrain que nous sommes, semblent dénués les pseudo-experts qui hantent les couloirs du ministère et pèsent tant sur les décisions.

Qui à part ces prétendus experts peut encore être dupe de la théorie de « l’élève au centre, référent de la culture commune», des vertus d’une approche « spiralaire » de l’histoire, ou des bienfaits des prétendus enseignements interdisciplinaires ?

Même ceux des enseignants qui avaient un temps cru à ces foutaises, sous influence, il est vrai, des pseudo « sciences de l’éducation » professées dans les IUFM, en sont revenus !

Le bon sens fait son retour dans un monde qu’il avait largement déserté ; ce pourquoi nos positions et les propositions qui en découlent suscitent un assentiment croissant : c’est le savoir, nous y avons insisté, qu’il s’agit de placer au centre du système ; c’est la progression du simple au complexe qui, au niveau des méthodes, doit prévaloir, et la chronologie, autant en histoire, qu’en littérature, et même en sciences, doit structurer les enseignements ; c’est enfin, nous l’avons dit aussi, dans des cadres disciplinaires clairs et précis que doivent s’inscrire les enseignements, sauf à risquer de brouiller à ce point les repères qu’il n’est plus vraiment possible d’enseigner.

Mais ces propositions que nous avons élaborées, ne sont pour autant mues par aucune nostalgie, et ne témoignent d’aucun passéisme.

Si elles font pour une part retour à des pratiques classiques, c’est que celles-ci ont largement fait leurs preuves, à la différence de celles qui se prétendaient, il y a plus de trente ans, « modernes », et ont souvent eu de bien délétères effets.

Ces pratiques et méthodes bien souvent relevaient d’ailleurs  de la fausse modernité, comme l’ont démontré, concernant les méthodes d’apprentissage de la lecture par exemple, des études neurologiques récentes.

Les propositions que nous portons, si elles font place pour partie aux pratiques classiques, ne manquent de les articuler à la modernité.

Oui, il faut revenir, par exemple, à une pratique du calcul systématique en s’exerçant au maniement des quatre opérations de base de l’arithmétique, mais les enfants d’aujourd’hui trouveront en complément bénéfice, par la mise à leur disposition de logiciels informatiques, à s’exercer au calcul mental et pourront même, grâce à de tels outils, être précocement initiés à la programmation.

Le caractère novateur des propositions que nous portons n’est enfin guère contestable : nous proposons en particulier de créer deux nouveaux enseignements, dont justement l’un de Sciences informatiques, de même qu’une refonte complète de la série S, pour raviver les vocations scientifiques, notre pays ayant besoin d’ingénieurs et de techniciens performants.

Enfin, et puisque l’administration, comme nous l’avons dit encore, est le moyen de la réforme, proposons-nous de façon à la fois pragmatique et innovante la création d’un nouveau statut administratif commun aux établissements primaires et secondaires, qui permettra de réguler les marges d’autonomie des uns et des autres, en les augmentant ou en les restreignant, selon les cas.

De bon sens et pragmatiques, ambitieuses et réalistes, inspirées des pratiques classiques ayant fait leurs preuves, mais, tout autant, modernes et innovantes, nos « 100 propositions pour l’Ecole et l’Université de demain » sont les voies, nous en sommes convaincus, que le grand plan de redressement de l’Ecole et de l’Université françaises devra emprunter.

Je vais donc avoir l’honneur de les remettre à notre présidente, à notre candidate, à la future présidente de la République française que je vous demande d’accueillir à présent : Marine Le Pen !

 

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