Communiqué de presse d’Alain Avello, pdt de Racine : « 2ème heure supplémentaire des enseignants : un pas de plus vers la précarisation de l’Ecole »

Communiqué de presse d’Alain Avello, pdt de Racine : « 2ème heure supplémentaire des enseignants : un pas de plus vers la précarisation de l’Ecole »

 

2ème heure supplémentaire des enseignants : un pas de plus
vers la précarisation de l’Ecole

 

Communiqué de presse d’Alain Avello
Référent national à l’Ecole – Les Patriotes
Président de Racine – les enseignants patriotes

 

Le décret paru samedi au JORF et faisant obligation aux enseignants du secondaire d’accepter une deuxième heure supplémentaire (une seule pouvait jusque-là leur être imposée) pourrait passer pour anodin. Et ceux préjugeant qu’être enseignant revient à peu travailler ― ceux-là même à qui je suggère simplement d’essayer une journée pour voir, face à des 4e ou 3e d’un collège REP+, tenez ― pourront s’en féliciter.

Le fait est que cette mesure sera lourde de conséquences, car pouvoir imposer aux enseignants deux heures supplémentaires, cela reviendra dans de nombreux cas à les contraindre à assumer la charge d’une classe supplémentaire, et aura donc pour effet d’accroître en proportion non-négligeable leur charge de travail, dans le contexte d’une pénibilité croissante et d’une baisse constante de leur pouvoir d’achat.

Cette deuxième heure supplémentaire permettra, dans le seul but d’ « économiser des postes », une plus grande flexibilité des services, au même titre que la systématisation de la bivalence, les missions des enseignants pouvant s’étendre, depuis la destruction, en 2014, de leur statut, très au-delà du cadre de leur « discipline de recrutement ». Que les AED (les « pions ») puissent désormais être affectés à des missions d’enseignement participe, bien sûr, de la même logique.

L’intérêt national exige que notre jeunesse soit mieux instruite et mieux formée. Mais, et chacun en conviendra, ce n’est pas en alourdissant les services des enseignants et en les précarisant davantage que ceux-ci enseigneront mieux. Quant à « économiser des postes », qu’on considère d’abord les innombrables « chargés de mission » que compte l’administration centrale ou les « décharges » pléthoriques bénéficiant notamment à des « formateurs » qu’on ferait bien, souvent, de réaffecter à de réelles missions d’enseignement.

Et contraignons une bonne fois pour toutes le ministre Blanquer, dont les mesures et réformes sont en tous points, ou presque, nuisibles, à reculer ― par la grève ciblée lors des jours d’examens, tout particulièrement !

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