Il est de notoriété publique que le traitement des professeurs français est fortement inférieur à ceux des États voisins et à la moyenne de l’OCDE.
Il est également patent que, contrairement aux professeurs des écoles, aux infirmières et à certains autres corps, les professeurs de lycée, et particulièrement les agrégés, n’ont pas seulement subi l’absence de la moindre revalorisation depuis de très nombreuses années, mais encore subissent, tout comme les autres fonctionnaires, le gel renouvelé de leur salaire.
Dans ces conditions, l’attention des médias ne doit se focaliser sur les classes de CPGE alors que le projet nourri par le ministre, M. Vincent PEILLON, s’étend à la DIMINUTION du très modeste traitement des professeurs de BTS.
Ces classes, bien qu’intégrées à des lycées, font partie de l’enseignement supérieur, avec ce que cela comporte de sujétions, de préparations et d’exigences particulières.
La majeure partie des collègues, parvenus en fin de carrière, atteint actuellement difficilement 3000 € par mois en moyenne annuelle…
Or, cette somme, déjà scandaleusement basse, est censée CHUTER par le biais de la perte de l’« heure de chaire » et l’abaissement de la « pondération » salariale (1,25) actuellement appliquée aux « heures » passées face aux étudiants.
La PERTE FINANCIÈRE qui pourrait en résulter atteindrait une moyenne de 400 € par mois !
Il est donc URGENT d’alerter les médias -et les même les parlementaires de gauche (!!) sur ce projet scandaleusement néfaste dans une France qui délaisse déjà beaucoup trop la QUALITE de son enseignement.
Il faudrait revoir en fait tous les salaires des enseignants français qui sont loin derrière leurs voisins européens. Certes, ces derniers font un peu plus d’heures devant les élèves mais les salaires vont du simple au double. Soit dit en passant, l’heure de chaire concerne aussi les professeurs de Lycées. Reconnaissons et tous cas que le budget de l’Education nationale c’est le tonneau des Danaïdes. On est en droit de se demander à quoi et à qui sont attribuées ces sommes dispendieuses qui ont pour effet de rendre le système actuel peu performant. Depuis la création du collège unique en 1975 par René Haby tout est allé à vau l’eau. La plus part des ministres qui se sont succédés après n’ont jamais été professeurs de Collège , or il faut reconnaître que le problème se pose dès l’entrée en 6ème.