10 janvier 2014 : communiqué de presse d’Alain Avello, secrétaire général du Collectif Racine : De Gaulle, prix Nobel !

10 janvier 2014 : communiqué de presse d’Alain Avello, secrétaire général du Collectif Racine : De Gaulle, prix Nobel !

C’est une nouvelle qui réjouira tous ceux, et nous en sommes, se réclamant du Général de Gaulle et lui vouant admiration que nous apprend le site du comité Nobel : le Général fut pressenti comme récipiendaire du prix Nobel de littérature pour l’année 1963. L’institution suédoise, rendant publique une partie de ses archives, révèle en effet que le fondateur de notre République figure, aux côtés de Neruda, Beckett, Nabokov et Mishima, parmi les auteurs qu’elle envisageait d’honorer cette année-là, en reconnaissance de l’immense valeur littéraire d’une œuvre abondante, comprenant les Mémoires de guerre, composition de trois volumes : L’Appel, L’Unité et Le Salut.

 

On se rappelle alors l’opposition insensée que suscita, en 2010, l’inscription de l’une des parties de cette œuvre (Le Salut, 1944-1946) au programme de littérature des classes terminales, laquelle faisait pourtant suite à cette autre reconnaissance majeure : la publication, en 2000, de l’ensemble de l’œuvre dans la Bibliothèque de la Pléiade. Que n’avait-on entendu alors ? La présence de De Gaulle au programme des classes terminales littéraires, lors même qu’elle avait été décidée par un collège d’inspecteurs, fut suspectée par nombres d’enseignants de porter la marque d’un pouvoir politique honni, celui en l’occurrence du président Sarkozy. Les prétextes les plus fallacieux furent avancés de sorte à obtenir la révision du programme : on ne pouvait être homme d’Etat et littérateur à la fois, un professeur de lettres n’était pas compétent pour éclairer le contexte historique de l’œuvre… et le SNES, bien sûr, ne manqua pas d’orchestrer la protestation en lançant une pétition nationale, dans le texte de laquelle des professeurs de lettres proclamaient que « proposer De Gaulle aux élèves [constituait] une négation de [leur] discipline»…

 

Ce dont la nouvelle qui nous vient du comité Nobel nous permet rétroactivement de mieux encore prendre la mesure qu’à l’époque de ces protestations ineptes, c’est de l’incommensurable obscurantisme idéologique qui règne dans le monde enseignant. C’est, tout aussi bien, du délétère monopole que certaines officines syndicales cherchent à exercer sur les esprits, au point de prétendre exiger que soit mis au ban des programmes d’enseignement un remarquable auteur, doublé d’un des plus grands personnages de l’histoire de France. C’est qu’au titre du pire des sectarismes, des professeurs de lettres peuvent s’enfoncer dans le déni des qualités littéraires intrinsèques d’une œuvre, au prétexte que ce que représente son auteur heurte leurs réflexes idéologiques les plus contestables. Car rejeter De Gaulle, c’est, au fond, ne pas aimer la France ! et n’être, partant, que bien peu digne de l’Ecole de la République !

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Un commentaire on "10 janvier 2014 : communiqué de presse d’Alain Avello, secrétaire général du Collectif Racine : De Gaulle, prix Nobel !"

  • PREVOST dit

    Le fait d’avoir été un grand chef militaire puis un homme politique exceptionnel, n’est en rien incompatible avec un réel don pour la littérature.
    Jules César a d’abord été « imperator », ce qui le grade militaire le plus important, celui de chef de toutes les armées, avant de réussir son coup d’état et de devenir un homme politique avec un pouvoir prédominant.
    Mais Jules César est aussi connu pour ses talents littéraires puisque son ouvrage, la guerre de Gaules est une référence incontournable dans l’enseignement du latin.
    La réaction des professeurs de lettres signifie-t’elle qu’un homme politique doit avoir des capacités intellectuelles limitées?